N°95
Nov./Déc. 2023

Nov./Déc. 2023

CHARGES DES COPROPRIÉTÉS EN HAUSSE

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Cette hausse n'est pas une surprise. En 2022, les charges de copropriété ont bondi. Cette hausse devrait logiquement se poursuivre sur l'année 2023. Entre l'explosion des prix, les obligations de la rénovation énergétique, et l'inflation des charges courantes, la facture annuelle des charges de copropriété supportée par les ménages a enregistré une augmentation de 4,84% en 2022 pour les copropriétés individuelles, et de 19,54% pour celles chauffées collectivement au gaz, constate l'Association des responsables de copropriété (Arc). Cette année encore, « cette tendance se confirme fortement puisque les charges augmentent à nouveau de 6,39% pour les copropriétés n'ayant pas de chauffage collectif et évoluent de manière spectaculaire pour celles équipées en chauffage collectif au gaz. atteignant plus de 30% », écrit l'Arc. Cette hausse inédite des charges de copropriété est en effet principalement due à l'inflation spectaculaire des prix du gaz, qui a pu atteindre jusqu'à 700% d'augmentation pour les copropriétés les moins chanceuses, c'est-à-dire celles dont les contrats sont arrivés à échéance et renouvelés au moment où les cours étaient les plus élevés. Conséquence de ces hausses : le taux d'impayés des copropriétés grimpe lui aussi. Sur la seule année 2022, l'ANAH a enregistré une augmentation de 44% de copropriétés ayant plus de 31% de charges impayées, soit 40 000 nouveaux immeubles, faisant passer le nombre à 130 000 copropriétés.

HAUSSE DE L'IRL

Paru le 13 octobre, l'indice de référence des loyers (IRL) de l'Insee s'établit à 141,03 au troisième trimestre 2023. Après avoir été à 140,9 au deuxième trimestre, cela signifie une hausse de 3,49 % sur un an, contre +3,5% au trimestre précédent. Pour rappel, l'IRL sert de référence à la révision annuelle des loyers des logements. Si la hausse de l'indice reste plus limitée que l'inflation actuelle, c'est parce que cet indice est plafonné à +3,5% grâce au «bouclier loyer» mis en place par le gouvernement. Sans les mesures de plafonnement, l'indice de référence des loyers s'établirait à 145,85 au troisième trimestre 2023, soit une hausse de 5,72% sur un an. Ce bouclier est prolongé jusqu'au premier trimestre 2024. A chaque date anniversaire du bail, le loyer peut être revu à la hausse en fonction du dernier IRL connu.

PROPRIÉTAIRES

Selon l'Insee, la part de ménages propriétaires de leur résidence principale a légèrement diminué en 10 ans. Il s'agit d'une première depuis 1983. L'étude révèle que la France compte 37,8 millions de logements, hors Mayotte. Parmi eux, 31 millions, soit 82,1%, sont des résidences principales, un pourcentage qui n'a que peu évolué depuis 40 ans (82,6% en 1983). 3,7 millions (9,8%) des logements sont des résidences secondaires et 3,1 millions (8,2%) sont vacants. L'Insee souligne que la part de propriétaires de leur résidence principale, qui progressait régulièrement décennie après décennie, a diminué entre 2013 et 2023. Elle est passée de 57,6% à 57,2%.

SÉCHERESSE ET SOL

En France, une maison individuelle sur deux est menacée par le retrait-gonflement des argiles (RGA). Ce phénomène naturel est aggravé par la sécheresse qui provoque des fissurations et des affaissements sur les maisons. Le 8 septembre 2023, un arrêté, publié au Journal Officiel, a reconnu l'état de catastrophe naturelle pour 1 022 nouvelles communes, réparties dans 59 départements. 10,5 millions de maisons individuelles sont directement exposées à un risque de RGA et le nombre de sinistres est en constante augmentation dans toutes les régions de France, même dans les zones jusqu'ici classées en risque modéré voire faible.

LOYER MOYEN EN ILE-DE-FRANCE

En Île-de-France, le loyer moyen pour un logement non meublé dans le parc privé s'élevait à 998 euros, hors charges en 2022, selon les calculs définitifs de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) qui évaluait la surface moyenne des logements évalués à 53 mètres carrés. Cette surface augmente à mesure que l'on s'éloigne de Paris. Selon l'Olap, ces loyers ont augmenté de 2,4% en 2022 à Paris et dans sa banlieue. Il s'agit d'une augmentation sensiblement plus importante que celle annoncée dans sa première estimation (1,8%). A Paris intra-muros, le loyer moyen s'est fixé à 1 230 euros, hors charges, pour un logement dont la surface moyenne est de 50 mètres carrés. Dans les départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), il était de 937 euros, pour 52 mètres carrés en moyenne. En grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d'Oise), les communes situées dans l'agglomération parisienne ont affiché un loyer moyen de 855 euros, la surface moyenne s'établissant à 57 mètres carrés.

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Expression #95

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