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SUCCÈS

Fichier AMEPI : développements territoriaux et technologiques en vue

Fichier AMEPI

Plus qu’un simple outil informatique, le Fichier AMEPI permet à la fois le partage de mandats exclusifs et le renforcement des liens professionnels entre agences, même concurrentes. L’objectif : plus de ventes et donc une meilleure rentabilité. Une réalité qui s’impose de plus en plus localement, grâce à la stratégie de conquête territoriale de l’Association. En 2023, de nouveaux développements sont encore prévus. Explications de Cédric Lavaud — Président de l’Association Fichier AMEPI — et de Jean-Mic Moné, Vice-Président.

Que représente le Fichier AMEPI aujourd’hui ?

Cédric Lavaud : Pour les agents immobiliers, c’est un levier potentiel pour augmenter leur chiffre d’affaires et prendre des parts de marché sur leur territoire. À date, le fichier représente près de 4000 agences immobilières adhérentes — soit environ 20000 utilisateurs — 45000 mandats de vente et plus de 550000 références de biens vendus.
Jean-Mic Moné : C’est un outil de partage de mandats exclusifs au service de la profession, mais aussi l’un des seuls endroits où celle-ci peut se réunir autour d’une table : nous réfléchissons ensemble à nos intérêts communs. Tous nos adhérents le disent, cela leur a permis d’améliorer leurs relations entre confrères, de travailler ensemble dans le respect. On peut parler de concurrence constructive.

Votre projet était de faire du Fichier AMEPI une Association de territoire, est-ce aujourd’hui le cas ?

Cédric Lavaud : On peut considérer que la mission est accomplie ! Car si le Fichier AMEPI est une association nationale avec un rayonnement et des statuts identiques pour l’ensemble du territoire français, nous considérons qu’aucun secteur ne ressemble à un autre. Certains points importants de notre règlement sont donc adaptables et peuvent être utilisés de manière différente par chacune de nos 220 ALFA (NDLR : Animations locales du Fichier AMEPI). Je pense par exemple au nombre minimum de mandats que chaque agence doit apporter pour être adhérente active, et pour lequel chaque ALFA peut désormais déterminer un taux différent. De même pour le partage des honoraires, ou les litiges entre agences. Sur ces sujets, le Fichier AMEPI National édite ses préconisations, mais chaque ALFA s’en saisit selon ses spécificités et la réalité de son terrain. Notre slogan — «l’AMEPI, c’est vous» — est le reflet de ce fonctionnement : nous disons aux agences que le Fichier AMEPI est un outil à leur disposition, mais qu’elles doivent le faire progresser selon leurs attentes. L’Association ne peut exister que grâce aux animations locales.

Le Fichier AMEPI se veut donc être en phase avec le terrain ?

Cédric Lavaud : Oui, d’autant que, avant d’être à la tête du Fichier AMEPI, nous sommes des agents immobiliers utilisant le fichier. Nous partageons donc le même quotidien que nos confrères, ainsi que leurs attentes. Pour y répondre, nous avons créé des AMEPI Lab, pendant lesquels nos adhérents peuvent se réunirent pour réfléchir avec les équipes du Fichier AMEPI sur des thématiques précises. Dans le même ordre d’idée, à chacun de nos conseils d’administration est invité un président d’ALFA. Notre conviction est que nos évolutions doivent toujours tenir compte de la base, qu’il faut garder un pied dans le réel... Tout en prenant de la hauteur pour avoir un spectre à 360 °.

L’une de vos ambitions est aussi de constituer un rempart contre le marché des particuliers. Jugez-vous que les professionnels ont encore parvenir ?

Cédric Lavaud : Nous devons effectivement renforcer notre rôle mais sans opposer les professionnels aux particuliers, car notre démarche va aussi dans leur sens. Les litiges s’observent essentiellement lorsque les transactions ont lieu hors du périmètre professionnel, car les environnements juridiques, règlementaires, etc. demandent des compétences multiples. Seul l’agent immobilier peut agir comme tiers de confiance et délivrer un service à la mesure de ce qu’un acheteur ou un vendeur attend.

Souhaitez-vous également partir à la conquête de nouveaux territoires, pour recruter de nouveaux adhérents ?

Jean-Mic Moné : Notre profession doit philosophiquement tendre vers une culture de partage des mandats, comme cela se pratique aux États-Unis par exemple. Notre objectif est donc de passer, à moyen terme, de 4000 à 8000 agences.
Cédric Lavaud : Pour cela, nous envisageons d’abord de nous développer dans les zones blanches sur lesquelles nous ne disposons pas encore d’ALFA. Nous souhaitons également recruter les agents immobiliers qui n’ont jamais été adhérents en leur expliquant l’intérêt d’un fichier de partage pour eux et leurs clients. Enfin, nous souhaitons convaincre les anciens adhérents de revenir vers nous. Je souhaite leur dire que, depuis leur départ, le Fichier AMEPI a évolué en fonction des attentes de la profession et des remontées de terrain.

Justement, comment les convaincre ? Quel est l’impact concret du Fichier AMEPI sur le business des agents immobiliers ?

Cédric Lavaud : Le fichier permet d’augmenter leur nombre de mandats exclusifs et ainsi d’augmenter leur chiffre d’affaires. Très concrètement, nous avons réalisé une étude auprès de cinq réseaux nationaux — soit 4932 agences, ce qui n’est pas neutre — pour lesquels nous avons comparé les résultats entre adhérents et non-adhérents. Nos observations sont sans appel : pour chaque réseau, le nombre de mandats et le chiffre d’affaires sont plus importants pour les adhérents du Fichier AMEPI avec une moyenne de 7 mandats exclusifs supplémentaires et de 46691 € de CA additionnel. C’est une constante!
Jean-Mic Moné : J’ajouterais que le partage de fichier permet non seulement de démultiplier les mandats et de favoriser le business, mais qu’il est aussi la promesse d’un meilleur service pour tous nos clients.

Quelles sont vos autres priorités pour 2023 ?

Cédric Lavaud : Plus que tout, nous recherchons la satisfaction de nos membres. L’un de mes objectifs — alors que notre profession entre dans un cycle plus complexe — c’est que l’agent immobilier puisse se projeter, qu’il ne fasse pas de mauvais arbitrage en pensant qu’il vaut mieux faire l’impasse sur sa cotisation au Fichier AMEPI, sous prétexte d’économie. Je le répète, en étant adhérent, le chiffre d’affaires additionnel est en moyenne de 46691 €. Face à un marché tendu, je pense qu’il faut être innovant et dynamique.
Jean-Mic Moné : Nous souhaitons améliorer notre application mobile pour la rendre plus agile, afin qu’elle facilite le quotidien des agents et des animations locales. Actuellement, celle-ci reprend la base des biens à vendre et des biens vendus. Nous voulons la rendre plus efficiente, au service de la communauté pour organiser localement les relations entre agences concurrentes : prise de rendez-vous et comptes rendus des visites clients, organisation de bourses aux affaires avec la présentation des biens intégrés au fichier, organisation simple de « sur-places » pour que les agences adhérentes puissent visiter les biens, mise en place d’événements, etc. Ces améliorations devraient être effectives en juin prochain.

Photo | Fichier AMEPI

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