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CENTURY 21 : « nous sommes un bloc uni »

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Optimiste et résolu ! Charles Marinakis, le président de Century 21 France, affiche haut les valeurs de son réseau. Pour lui, l'année 2022 - notamment secouée par le décès de Laurent Vimont - a plus que jamais démontré la capacité de résilience de la franchise et la solidarité entre ses partenaires. Prise de fonction, gouvernance, ambitions, développement et perspectives d'avenir. Il s'explique.

C'est encore un peu tôt, mais quel bilan faites-vous de l'année 2022 ?

Comme chacun sait, ce fut une année très particulière pour CENTURY 21 en raison du décès de Laurent Vimont. Je crois que nous avons géré la transition du mieux possible, compte tenu des circonstances difficiles, car chargées d'affect. Sur ce point, je veux saluer la capacité de résilience de notre personnel, mais aussi la solidarité du réseau, sa complicité, qui leur ont permis de traverser cette période. Chacun a veillé à respecter la mémoire de Laurent, alors qu'en parallèle nous avons réussi à préserver l'efficacité de notre organisation. Nous avons fait face avec beaucoup d'engagements, et nous en sommes très fiers. Notre motivation et nos ambitions, en tout cas, sont intactes !

À date, où en est le réseau ?

D'un point de vue purement économique et professionnel, nos activités n'ont pas été affectées par les circonstances. C'est rassurant, cela signifie que le réseau sait affronter des situations de crise. D'ailleurs, les résultats sont au rendez-vous et notre développement se poursuit avec 950 agences à la fin de l'année, et certainement 1000 à la fin de l'année 2023. Nous atteindrons ainsi l'objectif fixé dans notre business plan. Nos effectifs n'ont jamais été aussi importants avec 7800 personnes qui travaillent dans et pour le réseau .

Le rapprochement avec le groupe Arche a-t-il modifié le fonctionnement ou les objectifs de CENTURY 21 ?

Philippe Briand, le président du groupe Arche, est très respectueux de l'ADN des réseaux qu'il acquiert (NDLR : Notamment, Laforêt, Nestenn, Guy Hoquet.), ainsi que des décisions de leurs dirigeants. Nous conservons donc la même autonomie qu'auparavant avec Nexity. Philippe Briand considère que CENTURY 21 est riche de sa marque et de son histoire, et que ce serait l'appauvrir que de vouloir le changer. Nous avons en revanche un profil d'actionnaire très différent du précédent, Arche étant à la tête d'une constellation immobilière, cela intensifie et favorise nos échanges entre professionnels, dans un climat de confiance. J'y vois une vraie valeur ajoutée.

De votre côté, en tant que président, quelles seront vos priorités et vos ambitions ?

Mes priorités bien entendu sont que CENTURY 21 reste le leader incontesté du marché de la transaction en France et de préserver l'attractivité de la marque ainsi que la qualité des services que nous délivrons à nos clients. Tout l'intérêt de la franchise est là : accompagner des professionnels dans leur carrière, faire en sorte qu'ils s'épanouissent et progressent. Je suis persuadé que des franchisés heureux génèrent des clients satisfaits, c'est une chaîne vertueuse à préserver, d'autant que notre capital confiance est fort. En parallèle, j'entends continuer à nourrir le réseau dans ses ambitions de croissance et poursuivre son développement au-delà de notre objectif des 1 000 points de vente pour renforcer encore notre représentativité sur le marché français. Trop de clients ne peuvent pas encore bénéficier de nos services !

Plus personnellement, quelle présidence souhaitez-vous incarner ?

Quand on préside un si beau réseau et que l'on dirige une si belle marque, il faut avant tout les respecter et en être digne. J'ai beaucoup d'ambition pour CENTURY 21 même si je n'ai pas d'ego présidentiel déplacé ! Il n'y aura donc pas de révolution chez CENTURY 21, ce serait d'autant plus étrange que j'y officie depuis 22 ans, dont quatre en tant que Directeur Général et que j'ai donc déjà très largement contribué à l'organisation actuelle. Comme je l'ai dit, mon objectif principal est que CENTURY 21 reste la marque préférée des Français lorsqu'ils pensent immobilier.
Je souhaite avant tout être le président de la proximité ! Proximité avec mes équipes bien sûr, mais également proximité avec le réseau et nos franchisés. J'aime passer du temps avec eux et je me nourris des échanges sincères et professionnels que nous avons. Proximité enfin avec les clients, ceux sans qui rien ne serait possible. En effet, le rôle de nos agences, en tant que professionnels de l'immobilier, est d'être des acteurs locaux engagés dans la cité, des prestataires de services de proximité pour être le plus proche possible de nos clients. Je me considère comme tel, au service de mon réseau et de nos clients. Je suis un farouche défenseur de ces valeurs car l'essentiel de notre métier et nos succès ne peuvent se concevoir autrement.

Votre prise de fonction intervient dans un contexte économique général plutôt morose. Êtes-vous inquiet ou optimiste ?

Je ne suis pas inquiet, mais je suis lucide. Aujourd'hui, certains régulateurs du marché immobilier ne sont pas au vert : le pouvoir d'achat des ménages, le taux d'usure jusqu'au 1er janvier au moins, une ambiance politique nationale et internationale peu rassurante. Mais en parallèle, d'autres facteurs comme l'appétence des Français pour l'achat de leur résidence principale, et aussi le retour en Europe des investisseurs de la zone Dollar - sont positifs. Si la hausse des prix se poursuivait, elle pourrait entamer la motivation des Français à investir alors qu'elle est sociétale et structurelle dans notre pays, quelle que soit la volatilité des taux d'intérêt ou le contexte géopolitique il faut donc rester optimiste car le marché de l'immobilier a une faculté incroyable à s'autoréguler - plus ou moins rapidement, certes - et nous ne sommes pas dans une situation de crise financière ou structurelle, comme ce fut le cas en 2008. Il n'est donc pas malsain que le marché fasse une pause après des années très inflationnistes notamment sur les prix des maisons individuelles, la nouvelle coqueluche des acheteurs français ! À fin 2022, on arrivera quand même à plus de 1 million de transactions sur 12 mois glissants, c'est une très belle performance de marché.

Les prix vont-ils revenir à la raison ?

Pour moi, oui. Pas de manière brutale bien sûr, mais on observe déjà des baisses de prix à Paris, où ils repassent sous la barre des 10 000 €/m² en moyenne. J'anticipe une baisse des prix de l'ordre de 1 à 3 % d'ici la fin de l'année. Il n'est pas malsain de revenir à des prix légèrement plus raisonnables, c'est même une nécessité si nous voulons que les Français puissent continuer à devenir propriétaires ou à investir. Les ménages n'ont pas perdu d'argent en investissant dans l'immobilier ancien en France depuis plus de 15 ans, il faut que cela continue ainsi, c'est aussi le meilleur moyen de préserver leur appétence pour cette forme d'investissement.

Dans un paysage fortement concurrentiel, qu'est-ce qui fait la force du réseau ?

Notre force, c'est l'agrégat de plusieurs paramètres puissants : Notre histoire déjà, CENTURY 21 est le premier réseau français à s'être organisé en franchise immobilière en 1987. Ces 35 années d'expérience amènent nécessairement à considérer que CENTURY 21 a construit un système, un savoir-faire formalisé, qui a déjà affronté et traversé avec brio toutes les dernières crises immobilières, c'est un gage de fiabilité et d'expertise. Notre marque est la plus connue et la plus puissante du marché. L'obsession de la relation clients qui fait de nous une référence en la matière (7 fois vainqueur du Trophée HCG de la relation client et bientôt membre du jury). Enfin, et c'est le plus important : la qualité de nos partenaires franchisés. Les termes d'ADN ou d'esprit d'entreprise sont parfois galvaudés, mais concernant notre réseau, on peut parler d'unicité et de solidarité : nous ne sommes pas juste un agrégat d'indépendants. Nos valeurs sont partagées, respectées, et mises en commun depuis la genèse du réseau et la période compliquée que nous venons de traverser a démontré que nous sommes un bloc très uni. C'est la qualité de ses franchisés qui fait la force d'un réseau. Je suis donc très serein, nous sommes prêts à affronter n'importe quelle concurrence dans n'importe quel marché.

Comment anticipez-vous l'année 2023 ? Prévoyez-vous des nouveautés pour le réseau ?

Je suis tout à la fois positif et objectif. L'année 2023 sera secouée par des caractéristiques économiques compliquées, mais le marché de la transaction connaîtra malgré tout des résultats significatifs. En termes de nouveautés, nous nous attellerons à renforcer la proximité avec nos clients en renforçant notamment le nombre de nos agences, et en étoffant nos gammes de services. Enfin, nous remettrons au goût du jour la vocation internationale de notre réseau. Post Covid, cette dimension redevient intéressante alors que les acheteurs de la zone Dollar font leur retour en Europe. Nos biens pourront être publiés sur le site international de CENTURY 21 et retrouver ainsi plus de visibilité à l'international. Enfin, nous relançons notre division luxe, Fine Homes & Luxury, sans parler de nos opérations de communication pour lesquelles on vous réserve quelques surprises, au-delà même du Tour de France avec lequel nous nous sommes d'ores et déjà réengagés pour les 3 prochaines années.

Photo | C21

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