Baromètre de l'immobilier Mai/juin 2021

Malgré un troisième confinement, le marché de l'ancien se porte toujours bien. La preuve, avec un nombre de transactions supérieur à 1 millions sur un an en janvier dernier et une vitesse de rotation assez élevée (3,2% par an), le marché se rapproche chaque jour des sommets de janvier 2020. Des records atteints alors même que la crise n'existait pas encore. Aussi, autre preuve d'un réel engouement, le record de recherches de logements sur Google est proche de celui observé fin juillet 2020, à la suite du premier déconfinement. Ce volume de transactions tend cependant à rehausser les prix. Pour deux raisons : certaines populations, suite aux confinements, souhaitent changer d'habitation et de région. Puis, il y a l'épargne réalisé par les Français, désireux de placer leur argent dans l'immobilier qui est une valeur refuge. Enfin, les crédits immobiliers demeurent toujours très attractifs. Les banques n'ont jamais été aussi prêteuses depuis le début de l'année avec des taux entre 1% et 1,30% pour des crédits de 20 ans.

La crise sanitaire et économique a eu des conséquences négatives sur le secteur de l'immobilier neuf. Sans surprise, les permis de construire ont en effet chuté de 16,4 % en France entre janvier 2020 et janvier 2021, comme l'indiquent les chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB). Avec des disparités majeures entre les régions. La situation inquiète clairement les professionnels de l'immobilier. Depuis le début de la crise sanitaire, les permis de construire accordés pour des logements neufs ne cessent de baisser. L'organisme ne prévoit ainsi que 316 000 nouveaux chantiers en 2021 contre 351 000 en 2020. Il s'agirait alors du pire exercice depuis 25 ans pour le secteur, assure Olivier Salleron, président de la FFB. Cette crise importante se ressent déjà sur l'offre de logements neufs dans de nombreuses villes françaises.