Baromètre de l'immobilier Mars/avril 2021

Le marché de l'ancien a prouvé qu'il était fort et robuste. En novembre 2020, son volume de transactions de logements anciens se chiffrait à 1 020 000. Cela représentait seulement un recul de 4% par rapport à novembre 2019 qui, rappelons-le, a été une année historique. Au regard du contexte sanitaire, le marché de l'ancien aura été résilient, malgré une mise à l'arrêt quasi-totale de l'activité il y a quasiment un an lors du premier confinement. C'est un marché sain et solide. Toutefois, la dynamique est plus compliquée qu'il n'y paraît, tant l'écart relevé entre la province, dont les volumes sont restés élevés, et l'Île-de-France, dont les volumes ont dégringolé de plus de 15%, est important. Au niveau du territoire, le volume des ventes a fait bloc, mais de manière différenciée. En matière de prix, sur un an, la hausse se poursuit pour les logements anciens, avec +5,2%. Mais cette augmentation s'atténue depuis le troisième trimestre.

En 2020, le marché du neuf a logiquement reculé. Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, dont dépend le Logement, 376 700 logements ont été mis en chantier, soit un recul de 6,9%. Bien entendu, ces chiffres sont la conséquence de la crise sanitaire du Covid-19 et des confinements mis en place contre la propagation du virus, en particulier le premier au printemps 2020. Avec des restrictions très sévères et des incertitudes sur les activités autorisées, il a mis à l'arrêt de nombreux chantiers, le temps de mettre en place des mesures de sécurité sanitaire. Plus léger, le reconfinement de fin d'année a eu moins d'effets. C'est aussi l'avenir qui s'annonce délicat. Indicateur de l'évolution à venir, le nombre de permis de construire a chuté de 14,7% à 381.600 logements autorisés. Cela signifie que le recul de la création de logements risque encore de s'accentuer cette année alors même que la crise économique renforce l'urgence d'une offre suffisante en matière d'habitations.