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MARCHÉ

Meilleurs Agents : « La confiance des ménages dans la pierre semble être au rendez-vous »

Thomas Lefebvre, Directeur scientifique de Meilleurs Agents

Après une année en dents de scie, Meilleurs Agents dresse le bilan : malgré les incertitudes, le marché immobilier résiste et 2021 pourrait offrir de véritables perspectives.

En 2020, le marché immobilier est passé par tous les états : mise à l'arrêt totale lors du premier confinement, regain de dynamisme à la sortie de celui-ci et nouveau coup de frein durant le deuxième. Pour autant, le marché a plutôt bien résisté avec un nombre total de 960 à 990 000 ventes selon les anticipations du Conseil supérieur du notariat. « Le nombre total de transactions est certes en recul par rapport aux 1 ,065 millions de transactions enregistrées en 2019, constate Thomas Lefebvre, Directeur scientifique de Meilleurs Agents. Mais il placerait malgré tout 2020 à un niveau comparable à celui de 2017, à savoir, la 3e meilleure année en matière de nombre de ventes ». Et côté prix aussi, le marché a bien résisté en dépit du contexte, avec 2,1 % d'augmentation dans l'ensemble de l'Hexagone. Mais attention cependant : « Le confinement de mars a marqué un changement de dynamique avec une inflexion de la courbe des prix . Ce ralentissement est particulièrement visible à Paris et dans les dix plus grandes villes de France. Alors que les prix dans la capitale avaient bondi de 8 % en 2019, ils n'ont grimpé "que" de 1,8 % cette année. » Même constat dans les grandes métropoles dont la hausse s'est limitée à 2,6 % contre 5,2 % en 2019.

PERSPECTIVES 2021

Si 2020 s'est donc révélée moins catastrophique qu'attendu, le marché immobilier ne sortira pas indemne de la crise économique annoncée. En repli depuis septembre, il ne devrait cependant pas s'effondrer, notamment grâce au maintien de la confiance des ménages et à des taux exceptionnellement bas jusqu'en 2022 au moins, comme l'a annoncé la Banque centrale européenne. Une nouvelle qui s'avère d'autant plus encourageante que le robinet du crédit devrait rester ouvert, les banques semblant prêtes à jouer pleinement leur rôle de financeur en 2021, poussées par les recommandations récentes du Haut conseil de stabilité financière. Ce dernier a en effet décidé d'assouplir les règles liées au taux d'endettement maximum, désormais plafonné à 35 % contre 33 % auparavant. Malgré les incertitudes relatives à l'évolution du chômage dans les mois à venir, 2021 pourrait donc continuer à offrir des conditions exceptionnelles d'achat. « La confiance des ménages dans la pierre semble être au rendez-vous malgré la baisse significative de la demande mesurée par notre Indice de tension immobilière (ITI), indique Thomas Lefebvre. La majorité des particuliers (62 % de vendeurs et 56 % d'acquéreurs selon Meilleurs Agents) pensent même finaliser leurs projets dans moins de six mois. » Fort de ces constats, Meilleurs Agents anticipe une baisse limitée des prix de 1 % au niveau national en 2021.

PAS DE RÉEL CHANGEMENT DE LA DEMANDE

Côté demande, pas de changement structurel en vue en dépit de la généralisation du télétravail et d'une possible décorrélation entre le domicile et le lieu de travail… Peu d'habitants des grandes métropoles ayant finalement déménagé à la campagne à l'issue du premier confinement. La raison : le télétravail n'est pas encore entré dans l'ADN des entreprises. « Si changement structurel de la demande il y a, il faudra donc plusieurs années avant qu'il émerge et surtout que ses effets se fassent concrètement ressentir sur l'évolution des prix. » D'ailleurs, cet exode urbain se focaliserait principalement sur les villes moyennes, et concernerait plus particulièrement les territoires plébiscités pour leur qualité de vie, dynamisme économique, infrastructures de transport, services publics de qualité, connexion aux grands pôles d'emploi et au pouvoir d'achat immobilier attractif.

LILLE, STRASBOURG ET NANTES : UNE VRAIE CAPACITÉ DE RÉSILIENCE
Si Paris, ni aucune des dix plus grandes villes de France ne semblent pouvoir échapper à la phase de stabilisation des prix constatée, certaines villes résistent mieux que d'autres à l'image de Lille (+3,7 % en un an), Strasbourg (+4,2 %) et Nantes (+5,5 %). Les raisons : une demande soutenue, un tissu économique dynamique et un bassin d'emplois important, un chômage réduit et une situation géographique stratégique. Autre facteur d'attraction : des conditions d'achats intéressantes (surface à l'achat comparable à la location - en particulier à Lille - et durées d'amortissement réduites).

Photo | Thomas Lefebvre, Directeur scientifique de Meilleurs Agents

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