Turquie : le boum de l'investissement étranger

« Soleil, mer, plage, gastronomie, sens de l'hospitalité, liberté de culte... Les attentes et les demandes de nos clients sont très variées et il y a des offres pour chaque demande, constate Mehmet Ali Tanriyakul, agent immobilier pour Antalya Homes, l'un des réseaux leaders de l'immobilier turc. Les investisseurs étrangers comptent d'importantes différences de nationalités et d'origines. Mais même issus de diverses ethnies, tous trouvent toujours des valeurs communes entre leurs cultures, leurs traditions et celles de la Turquie. »

Autre avantage : les prix, encore très abordables en raison notamment de la dévaluation de la livre turque, qui permettent aux investisseurs étrangers de réaliser des affaires. « En août 2018, 460 000 livres turques équivalaient à 72 000 $ américains, contre 100000 en juillet, explique Mehmet Ali Tanriyakul. Le marché immobilier turc est lent et les prix des biens bougent très peu. » En 2018, 39 700 propriétés ont ainsi été vendues à des étrangers, soit une augmentation de 78,4 % par rapport à l'année précédente. Et pour cette année, les professionnels du secteur sont optimistes quant à la poursuite de cette tendance avec une estimation de 50 000 ventes aux étrangers.

Côté administration, la Turquie dispose d'arguments de poids. Les délais pour y obtenir un acte de propriété y sont en effet très courts : une seule semaine suffit à faire d'un potentiel acquéreur un propriétaire, là où trois à quatre mois sont nécessaires ailleurs. Quant à la fiscalité, elle est relativement simple avec des taxes foncières d'achat peu élevées (3 % de la valeur de bien immobilier) et une taxe d'habitation annuelle variant de 0,1 à 0,4 %. En parallèle, la Turquie délivre depuis le 19 septembre 2018 – et comme plusieurs de ses voisins – la citoyenneté à tout étranger en capacité d'acheter un bien construit ou en cours de construction d'une valeur minimum de 250 000 $. « Cette opportunité a entraîné une augmentation de 92 % du nombre d'étrangers achetant de l'immobilier en février dernier par rapport à l'année précédente, affirme Mehmet Ali Tanriyakul. Cette augmentation devrait se poursuivre avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle réglementation permettant de sécuriser les investissements des acheteurs étrangers contre la fraude. »

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