Investir au Maroc : une année 2017 prometteuse

A seulement quelques heures en avion de Paris ou des principales capitales européennes, le Maroc est une destination touristique très prisée. Certains, tombés sous le charme de ses kilomètres de côtes atlantiques ou méditerranéennes et de ses cités impériales, ont même décidé d'y investir pour y passer quelques mois par an ou carrément s'y installer. Il faut dire que la qualité de vie et le dépaysement culturel, culinaire ou climatique y sont complets. Pendant quelques années pourtant, le pays a pris de plein fouet la crise économique mondiale et plus récemment, a souffert du contexte lié au terrorisme. « Les demandes émanant de l'étranger - et notamment de la France - ont fortement baissé, indique Kamal Araisa, dirigeant de Karimo immobilier, une agence installée à Essaouira. Le secteur immobilier est très sensible au contexte économique et géopolitique. Mais malgré l'instabilité qui a affecté la plupart des pays d'Afrique du Nord, notre pays a bien surmonté ces difficultés. Tout un chacun sait désormais que le terrorisme peut malheureusement frapper n'importe où et que le danger en venant au Maroc ne sera pas plus élevé. Par ailleurs, nous donnons l'image d'un pays rassurant et sécurisant. Certaines villes, comme Essaouira, sont très tranquilles. On peut s'y promener à toute heure, sans danger. »

La réputation du pays - corrélée aux réformes économiques et politiques engagées depuis 2011 par le gouvernement pour assainir ses finances et doper sa croissance (réforme constitutionnelle, exportations, investissement privé, tourisme, développement durable, transports, etc.) - ont en effet rassuré les investisseurs étrangers et la tendance semble confirmer leur retour sur le sol marocain. Selon la Bank Al-Maghrib (la banque centrale du Maroc) l'année 2016 a en effet été marquée par une hausse des transactions immobilières et 2017 s'annonce aussi prometteuse : « Les ventes sont passées d'un repli de 1,3% en 2015 à une hausse de 8,1% en 2016. Cette hausse a concerné toutes les catégories d'actifs avec, en particulier, une progression de 7,9% pour les biens résidentiels. Pour les ventes, des hausses de 8% ont été enregistrées pour les appartements, de 7,8% pour les maisons et de 6,7% pour les villas. »

Il est encore possible de décrocher de très belles opportunités à Agadir, Essaouira et Marrakech, les villes les plus prisées. Le Maroc peut en effet proposer tout type de bien : un appartement à partir de 50 000€ du côté d'Essaouira, une maison de campagne de 150 m² avec vue sur mer à 220 000€ sur la côte entre Essaouira et Marrakech, ou un riad de charme à 680 000€ dans le quartier de la Mouassine, au coeur de la médina de Marrakech. « Beaucoup de demandes émanent de retraités disposant d'un budget de 150 000€ à 400 000€, note Kamal Araisa. Nos jeunes clients ont un budget plus modeste allant de 50 000 à 120 000€ mais ils peuvent quand même trouver leur bonheur dans les nouveaux lotissements - nombreux à sortir de terre - ou à Taghazout Bay, un surf village sur les bords de l'Atlantique, qui connaît un très fort développement depuis quelques années. Les riads intéressent plutôt les 40-60 ans qui disposent de budgets intéressants. » Quant aux biens de prestige, ils restent très demandés mais plus rares. « C'est surtout le cas dans les grandes villes qui peuvent attirer la jet-set des pays arabes, explique Kamal Araisa. De grands mall de shopping s'y sont développés... ces clients sont donc en attente de biens qui correspondent à leur mode de vie. »

Côté fiscalité, les avantages varient selon qu'on soit résident ou non-résidents. Les résidents étrangers imposables au Maroc bénéficient par exemple d'une exonération puis d'un abattement de leur impôt sur le revenu après l'achèvement de leur construction, d'une exonération de l'impôt sur les plus-values en cas de revente (sous certaines conditions) ou des droits de succession. Et s'ils sont retraités, ils profitent d'un abattement de 80% sur le montant de leur impôt sur leur retraite. Pour les non-résidents aussi des avantages existent : produit de la vente de leur bien intégralement transférable hors du Maroc, pas de double imposition... « La taxe d'habitation et les charges ne sont pas excessives, explique Kamal Araisa. Cela permet d'engager du personnel si nécessaire, en particulier si on souhaite louer son bien ou même se lancer dans un projet de restaurant ou de maison d'hôtes. Le Maroc est vraiment une terre fertile pour qui souhaite y développer ses projets entrepreneuriaux ou immobiliers. »