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CHINE : l'immobilier en forme Olympique

Depuis l'annonce des Jeux Olympiques à Pékin, la capitale de la Chine s'est considérablement transformée. La flambée des prix de l'immobilier reste toujours d'actualité dans l'Empire du Milieu, malgré la volonté de l'Etat de contrôler le marché.

Le marché immobilier chinois se porte bien, merci. Apres une période de crise entre 1998 et 2001, le marché est reparti grâce entre autres à l'annonce de l'organisation des Jeux Olympiques à Pékin. Autre raison : l'exode rural. Encore aujourd'hui, de nombreux jeunes arrivent aux portes des grandes villes, accentuant les besoins en logement. On estime à près de 400 millions le nombre de personnes qui quitteront les zones rurales pour rejoindre les villes de la Chine d'ici 2020. Au début de l'année 2006, l'association de l'immobilier de Chine a effectué une enquête à Pékin, Shanghaï, Tianjin, Wuhan, Nanjing et Guangzhou. Les résultats montrent que 60 % des habitants âgés de 25 à 40 ans ont l'intention d'acheter un appartement dans l'année en cours.

Cette forte demande a fait augmenter les prix de façon considérable depuis 2001. Les prix dans la capitale chinoise ont bondi de 11,4% l'an dernier. Cette hausse des prix se ressent dans tout le pays avec une hausse de 7,6% de moyenne dans les 70 plus grandes villes de la Chine. Aujourd'hui, un potentiel acheteur d'un appartement neuf à Pékin devra mettre 3,5 fois plus d'argent qu'en 2001. Il faut dire que Pékin a changé. D'énormes travaux d'infrastructures ont été entrepris pour les Jeux Olympiques. La construction de nouvelles lignes de métro a permis de désenclaver et de dynamiser certains quartiers de la capitale. L'exemple de View Point, projet immobilier à quelques encablures du Village olympique et du fameux Nid d'oiseau, le stade olympique, est révélateur du marché. Les appartements ont été mis en vente en novembre 2007. En neuf mois, leur prix a augmenté de 40%. Cependant, le cas de View Point est assez exceptionnel car les promoteurs ont privilégié la construction d'équipements et d'infrastructures, laissant de côté les projets résidentiels, hormis le Village Olympique.

QUID DES ENTREPRISES FRANÇAISES ?

Peu de grands groupes immobiliers ou promoteurs français sont présents en Chine. La raison ? Ces groupes ne seraient pas compétitifs face aux compagnies d'États. En effet, ces compagnies d'États ont accès aux meilleurs marchés et ont des coûts de production très bas. Seul Bouygues est présent à Hong Kong. Par contre, certaines entreprises chinoises sont actives sur les marchés asiatiques et africains, comme China State Construction, présente à Dubaï ou Singapour. Dans les années à venir, ces entreprises chinoises devraient finir par s'implanter et se tailler une part du gâteau en Europe et aux États-unis.

Ralentir la hausse des prix

L'Etat chinois tente aujourd'hui de ralentir et d'assainir le marché grâce à certaines mesures. En cause : la spéculation. «L'ensemble du secteur suit cette tendance à l'embourgeoisement et se détourne des consommateurs moyens, allant même jusqu'à supprimer toutes les caractéristiques fondamentales du « logement », lequel tend à devenir un type d'investissement et même un objet de spéculation », expliquait en 2006 Sun Liping, auteur de « Le déséquilibre d'une société se répercute nécessairement sur son marché immobilier ». En effet, à cette période, deux tiers des logements concernaient l'investissement et non l'achat d'une résidence principale. Le gouvernement a donc sévi : le nombre d'emprunt a été fixé à 1, par foyer, l'impôt sur les plus values a été fixé à 25 % du gain réalisé si l'on revend le bien avant deux ans. L'achat par les étrangers est désormais réservé aux résidents installés depuis un an possédant un contrat de travail en cours de validité. Grâce à ces mesures, le coût des appartements à Pékin a reculé de 3,4% en un trimestre, mais a tout de même augmente de 29% en douze mois.

Un marché mature

Une hausse de 29% du coût des appartements à Pékin est significative. Les spécialistes tablent sur une hausse de 10% chaque année. Le marché relativement jeune, puisque l'accès à la propriété est apparu dans les années 1990, implique des logements jeunes, ayant pour la plupart moins de cinq ans. Les logements construits sont de meilleure qualité bien que construits en un temps record. Pour toutes ces raisons et parce que Wang Yiming, Président de l'Institut de recherche macroéconomique de l'organisme planificateur de Chine, prévoit « une poursuite de l'exode rural dans les dix prochaines années qui aura pour conséquence une augmentation de la demande en logement », l'immobilier chinois a donc encore de beaux jours devant lui. Aujourd'hui, de jeunes actifs abandonnent leurs études d'ingénieur ou de finances pour se lancer dans l'immobilier, un secteur florissant qui leur promet une carrière prometteuse dans les grandes mégalopoles chinoises. Il ne faut pas oublier que la Chine aime épater son monde lors des grands événements. Prochain en date : l'exposition universelle de Shanghai en 2010.

La chine encore plus verte ?

La Chine peine à se conformer aux normes environnementales. En effet, les nouveaux bâtiments qui poussent comme des champignons dans les villes chinoises sont de gros consommateurs d'énergie. Et pourtant, les promoteurs chinois avaient promis des constructions durables lors de la présentation de leurs nouveaux bâtiments. L'objectif était de construire des habitations 50% plus efficients en énergie d'ici 2010. Seulement 53% de celles-ci ont tenu cette promesse, selon le ministère de la construction. Song Chunha, présidente de l'association de l'immobilier de la Chine, qualifie la situation de «catastrophique » car les promoteurs ne se gênent plus pour clamer qu'ils ont changé d'avis sur l'application des standards sur l'économie d'énergie.

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