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LE LOGEMENT AU CŒUR DES MUNICIPALES 2014

A l'occasion des élections municipales, qui auront lieu en mars 2014, Expression est parti à la rencontre de 4 candidats. Une seule et même question leur a été posée : quel est votre programme logement pour votre ville d'investiture ?

Fabienne KELLER,sénatrice du Bas-Rhinet candidate UMP à la mairiede Strasbourg

« Le logement est une priorité absolue en quantité, mais le nombre ne doit pas faire oublier la qualité. Le maire sortant a fait le choix d'une bétonisation qui inquiète. Construire des logements et rénover ou isoler les logements existants pour réduire la lourde facture énergétique des ménages est ma priorité. Il faut redonner la priorité aux Strasbourgeois avec une politique de logement éthique et de qualité. Construire et rénover avec le souci de l'habitant, de la qualité des espaces et services publics dans tous les quartiers. Tout en maintenant et développant la nécessaire mixité des fonctions : commerces, activités... Enfin, il y a le chantier stratégique de l'accession à la propriété pour les ménages qui est aujourd'hui en panne. Nous réduirons les prix de sortie et nous inspirerons de mécanismes existants comme le «Dispositif logement abordable» du Grand Lyon ».

Michel Havard, conseiller municipal UMP et candidat à la mairie de Lyon

« Lyon, comme beaucoup de villes, a besoin de logements. C'est un sujet récurrent. Nous brassons de plus en plus de population, énormément d'étudiants et de jeunes actifs qui viennent s'établir par exemple. Il faut donc construire des habitations, des quartiers résidentiels à plus important volume et en construire beaucoup. Nous avons la chance d'avoir une bonne gestion opérationnelle à la mairie. Nous avons du foncier disponible en quantité relativement importante, utilisons- le à bon escient. Il faut absolument réussir à se donner les moyens de débloquer la situation. De rendre des logements accessibles. Et ce, malgré un contexte difficile et rendu encore plus complexe par les politiques nationales. Pour encourager le développement du logement, il faudra mieux négocier les démarches. A la fois accélérer la construction, que ce soit sur des questions de trésorerie ou de délais, et en même temps en travaillant sur l'enchérissement de l'offre. Notamment auprès des classes moyennes qui ont du mal à accéder à la propriété à Lyon. J'ai donc un projet de premiers logements. »

Marie Brannens, conseillère municipale PS et candidate à la mairie de Neuilly-sur-Seine

« La situation est un peu particulière à Neuilly. C'est une ville qui est connue, entre autres, pour sa problématique logement puisque nous avons très peu de logements sociaux. C'est un point de tension ici. C'est une ville assez dense, très proche de Paris, mais avec quand même des espaces un petit peu aérés. Un habitat d'assez bonne qualité mais en manque concret de logements sociaux. Des efforts ont été faits par la municipalité au cours de la dernière décennie, notamment depuis que la loi SRU (loi relative à la solidarité et au logement urbains. Ndlr) est en place. Mais les efforts sont encore relativement modérés et il y a beaucoup de choses à faire. Ce n'est pas facile de trouver des opportunités de constructions neuves. Mais plusieurs autres pistes pourraient être envisagées. Comme la transition au parc énergétique, avec des mesures incitatives pour le « moins consommé » et apprendre aux gens à être moins énergivores. Un autre axe, la nécessaire adaptation et rénovation de certains habitats. On se souvient du fameux immeuble sur la rue Charles de Gaulle qui a été qualifié d'indécent, vétuste et mal entretenu. C'était un logement social justement. Là, il y a évidemment quelque chose à faire, en concertation avec les habitants. Autre axe, créer du foncier. Faire en sorte qu'il y ait des opportunités. Pour loger les gens, il faut se donner les moyens d'avoir des habitats en quantité suffisante. Il faudrait peut-être revoir les règles d'urbanisme qui sont en place à l'heure actuelle pour intensifier la construction, ou regarder quelle est la répartition de l'immobilier de bureau vide pour éventuellement le transformer. Enfin, il pourrait y avoir des négociations à lancer sur du long terme avec des immeubles d'investissement où de grosses compagnies ont orienté leurs placements. »

Natacha Bouchart, sénatrice du Pas-de-Calais et maire de Calais, candidate UMP à sa succession

« Quand j'ai repris la municipalité en 2008, je me suis aperçue que le coeur de ville était de plus en plus dépeuplé, et qu'il avait été quelque peu pris en main par ce qu'on peut appeler des « marchands de sommeil ». Les immeubles étaient non conformes, abritant des familles de type PLAI (Prêt locatif aidé d'intégration. Ndlr) mais qui n'avaient pas d'accompagnement social pour pouvoir les encadrer et les aider. Un phénomène qui a provoqué une désertification du centre ville. De ce fait, nous avons créé un service « logement à la ville » pour faire un diagnostic complet de l'ensemble du recensement des habitations, qu'elles soient privées, municipales, ou sociales. Nous avons donc mis en place une nouvelle gouvernance des logements, en partenariat avec l'ensemble des acteurs concernés. Des projets se sont amorcés et sont actuellement en route. Projets que j'aimerais accompagner jusqu'à leur terme. Nous avons par exemple commencé un quartier résidentiel pour l'école d'ingénieurs, car les étudiants n'avaient accès à aucun logement au coeur de la ville. Nous avons également un dossier écoquartier qui part en travaux, à 500m du centre ville. Il va compter 350 logements, avec une mixité entre plusieurs formes de logements. Nous essayons de réduire le volume tout en donnant une qualité de vie, en aboutissant à une nouvelle typologie de logements. Je fais vraiment attention à ce que chaque habitation, privée ou publique, soit maintenue par une qualité d'entrée et d'aération importante. C'est à dire que ces logements, par cage d'escalier, ne dépassent pas un certain nombre d'appartements. Cet écoquartier à la typologie différente comprend des bailleurs sociaux, des petites maisons de ville, des appartements intermédiaires, de la location, de l'achat... Nous avons mis en place un dispositif, le « chèque logement », pour aider à l'accession à la propriété. Le chèque peut atteindre 4 000 euros en fonction du plafond des ressources. C'est un petit coup de pouce que nous donnons aux jeunes familles qui veulent acheter pour la première fois. Voilà la nouvelle politique logement de la ville de Calais. Trouver des pôles logement que l'on trouve nulle part ailleurs, notamment grâce à l'originalité de l'architecture, et obtenir une qualité du mieux-vivre aussi bien avec les bailleurs privé que sociaux. Nous voulons créer la différence. »

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