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Israël ignore la crise

Sur les trois dernières années, le prix de l'immobilier en Israël a augmenté de près de 30% en trois ans et celui d'un appartement de quatre pièces de 3,8%. Une hausse qui inquiète le gouvernement et la Banque d'Israël qui espère bien voir la cadence à la hausse se ralentir.

L'état des lieux est plutôt élogieux : La pierre israélienne affiche un moral d'acier soutenu par une politique monétaire sans concession où le Shekel se renforce face à l'Euro et au Dollar tandis que le gouverneur de la Banque d'Israël maintien les taux les plus modestes afin de dynamiser l'économie. De ce fait, l'immobilier israélien offre aux capitaux des occasions de croissance à deux chiffres.

Des défis à relever

Plus précisément sur la fin de l'année 2010, le prix moyen des appartements en Israël a augmenté de 2%. En un an, la hausse des appartements sur les zones de : Hedera, Nahariva, Tel Aviv et Ashqelon ont cru respectivement de +25%, +21%, +19% et de +17%. Une hausse des prix soutenue par une bonne croissance. A ce sujet, les économistes du FMI ne tarissent pas d'éloges sur la bonne santé de l'économie israélienne : « le rythme de croissance de la production est supérieur à celui des pays industrialisés; il sera de l'ordre de 4% en 2010, et le chômage est retombé à son plus bas niveau historique, autour de 6% ». Néanmoins pour éviter les risques d'une bulle immobilière plusieurs défis restent à relever. Des spécialistes économiques du marché immobilier israélien spécifient « qu'en raison des anticipations inflationnistes grandissantes, des tensions sur les capacités de production et d'une dette publique croissante, une politique restrictive est nécessaire (réduction des déficits et elèvement des taux d'intérêt). C'est pourquoi, la réduction du déficit budgétaire doit être plus rapide que prévue, ce qui permettra de relever lentement le taux d'intérêt et d'atténuer les tensions à la hausse du shekel ». In fine, les experts internationaux pensent que des mesures seront nécessaires pour refroidir le marché de l'immobilier. « Le rythme de l'augmentation du prix des logements ne peut se poursuivre sans mettre en danger la stabilité économique, et celle du secteur bancaire en particulier », prédisent-ils.

Une construction adaptée à la demande

Pour exemple, le coût moyen le plus bas d'un appartement de 4 pièces est à Beer Sheva est de 623 000 Shekels (130 000 €). Autre problème de taille concernant l'immobilier en Israël, l'absence d'appartement 3 pièces qui ne sont pas construit en raison d'une volonté locale à attirer les familles aisées. Selon le bureau des statistiques : seuls 1 à 5% des appartements construits sont de moins de 4 pièces. La majorité des nouvelles constructions immobilières israéliennes sont de grands appartements de 5 et même 6 pièces. Ce manque de petits appartements occasionne une flambée des prix dans la vente et dans la location. C'est la raison pour laquelle certaines villes ne sont plus accessibles aux jeunes couples. Les économistes conseillent des mesures pour freiner la hausse des prix de l'immobilier: accroissement des terrains à construire disponibles, allégement des commodités, réduction des exonérations fiscales sur le revenu des loyers. Le tout vise à créer un terrain de jeu où les forces en présence sont équilibrées. La flambée des prix, ajoutée à la bulle immobilière sont deux éléments qui pourrait figer le marché immobilier et pénaliser peut-être plus sévèrement la clientèle israélienne, aujourd'hui bloquée sur l'accès à la propriété. Même si une légère baisse des prix avait été observée au début de l'année 2010, (moins 1%), les professionnels du marché immobilier ne fondent aucun espoir, pour revenir à la situation de 2007.

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#Monnaie forte

#Hausse des prix

#Une construction orientée

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