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ENQUÊTE

L'immobilier d'entreprise retrouve des couleurs

En dépit des craintes persistantes liées aux incidences sur l'économie mondiale de la crise, l'année 2010 a été celle de la reprise du marché français de l'immobilier d'entreprise. Un secteur qui devrait évoluer en 2011 à l'unisson de l'économie, marquée par une stabilité des activités.

« Les volumes investis dans l'hexagone en 2010 ont augmenté de 41% par rapport à l'année précédente » annonçait début février Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France, spécialisé dans le conseil en immobilier d'entreprise avant d'ajouter : « nous avons constaté un rebond de 19 % du nombre de m2 de bureaux loués ou vendus aux utilisateurs en Ile-de-France sur la même période. Néanmoins, la reprise du marché français de l'immobilier d'entreprise reste fragile ». Loin de l'effervescence des années 2006 et 2007, le marché français demeure convalescent et largement dépendant des stratégies des grands groupes industriels cherchant à se restructurer ou se délocaliser. De fait, le succès des bureaux neufs dans Paris intra-muros, des meilleurs emplacements des principales artères commerçantes du pays et des plateformes logistiques neuves dans la région Nord et Sud contraste avec la désaffection pour tous les autres biens considérés comme inadaptés aux objectifs de rationalisation et de valorisation d'une entreprise.

Le marché rêve d'immeubles de bureaux neufs

Selon Thierry Jueteau, directeur général de Cushmann & Wakefield France « le redressement reste fragile en raison des incertitudes du climat économique et du nombre restreint d'offres d'immeubles de qualité ainsi que des difficultés de financement persistantes ». Il reste ainsi persuadé que ces éléments peuvent brider la reprise. Si, dans certains secteurs d'Ilede- France, les loyers les plus élevés ont chuté de 10% à 20%, comme dans la périphérie ouest de la région Ile-de-France ou sur Paris rive gauche, à La Défense, dans le Nord, l'Est et le Sud de la région, les loyers se sont à l'inverse revalorisés. Quoi qu'il en soit, l'année 2010 a confirmé d'une part l'appétit des investisseurs pour les immeubles de bureaux (qui ont représenté 61% des volumes investis à 6,7 Mds€) les mieux placés, pour les louer à des acteurs de qualité, et d'autres part l'intérêt porté aux actifs de commerce, réputés plus résistants à la crise, (représentant 33% des volumes investis avec une augmentation de 89 % par rapport à 2009, soit 3,6 Mds€). Par ailleurs, les grands groupent industriels continuent de privilégier les locaux neufs ou restructurés. En moyenne depuis 2000, il se commercialise plus de 500 000 m² par an de surfaces neuves ou restructurées de grande taille. La baisse des mises en chantier d'immeubles tertiaires a été de 40 % en 2009 par rapport à 2008, puis encore de 19% en 2010 par rapport à 2009. Il en résulte un important creux de livraisons d'immeubles tertiaires neufs en 2011 (675 000 m² dont 58% déjà précommercialisés) qui va se poursuivre en 2012 pour aboutir à un vrai manque d'offres neuves disponibles qui se prolongera début 2013.

En 2010, le marché locatif de bureau a retrouvé son embellie

Plus spécifiquement, le marché francilien a été animé, entre autres, par la demande des grandes entreprises désireuses de regrouper leurs effectifs et de réaliser des économies en rationalisant leurs espaces. Résultat : + 15% d'espace disponible en un an au cours de l'année 2010 soit un total de plus de 2,1 millions de m2 qui ont trouvé preneur. 73 transactions de plus de 5 000 m² ont été signées contre 55 en 2009, ce qui a confirmé le regain d'activité observé sur le marché. Quoique plus nombreuses, les transactions concernent avant tout des surfaces plus réduite : 10 800 m² en moyenne en 2010 contre 13 400 m² un an auparavant. Globalement le marché reste relativement équilibré entre les différentes tranches de surfaces : les plus de 5 000 m² ont représenté 36% des volumes commercialisés, les surfaces intermédiaires (1 000 - 5 000 m²) et les surfaces inférieures à 1 000 m² ont toutes deux représenté 32%. Paris intra muros a profité pleinement de cette dynamique, avec une progression de 53% du volume commercialisé.

Les secteurs qui ont le vent en poupe

Presque tous les arrondissements ont enregistré des évolutions positives, en particulier le Quartier central des affaires (QCA), et le 14ème et 15ème arrondissement de Paris. Plus d'une transaction sur trois a été signée à Paris Centre Ouest (dont le QCA fait partie). Au total, ce sont plus de 500 000 m² loués sur le secteur, soit un résultat en hausse de 47% en un an (et de +59% pour le QCA seul). Là encore l'activité des grandes surfaces supérieures à 5 000 m² a été particulièrement soutenue, et dépasse le niveau atteint en 2008 et 2009. Ces grandes transactions ont porté en majorité sur des locaux de 1ère main (64% de neuf/restructuré). Pour exemple, Gide Loyrette Nouel a pris en location de la totalité de l'immeuble « Seine », cours Albert 1er dans le 8ème, soit 7 400 m² de bureaux en cours de restructuration, livrés au début de cette année. Qu'en est-il des autres secteurs ? Le marché de la Défense continue de combler son retard. La demande a atteint près de 155 000 m² en 2010, soit -11% par rapport à l'année dernière. Sony a fait le choix d'implanter son siège social à Puteaux dans l'immeuble « Aviso » ce qui représente

Presque tous les arrondissements ont enregistré des évolutions positives, en particulier le Quartier central des affaires (QCA), et le 14ème et 15ème arrondissement de Paris. Plus d'une transaction sur trois a été signée à Paris Centre Ouest (dont le QCA fait partie). Au total, ce sont plus de 500 000 m² loués sur le secteur, soit un résultat en hausse de 47% en un an (et de +59% pour le QCA seul). Là encore l'activité des grandes surfaces supérieures à 5 000 m² a été particulièrement soutenue, et dépasse le niveau atteint en 2008 et 2009. Ces grandes transactions ont porté en majorité sur des locaux de 1ère main (64% de neuf/restructuré). Pour exemple, Gide Loyrette Nouel a pris en location de la totalité de l'immeuble « Seine », cours Albert 1er dans le 8ème, soit 7 400 m² de bureaux en cours de restructuration, livrés au début de cette année. Qu'en est-il des autres secteurs ? Le marché de la Défense continue de combler son retard. La demande a atteint près de 155 000 m² en 2010, soit -11% par rapport à l'année dernière. Sony a fait le choix d'implanter son siège social à Puteaux dans l'immeuble « Aviso » ce qui représente

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