TRIBUNE / A L'AFFICHE
Biens immobiliers de prestige
Tribune Octobre 2008
« Paris face au reste du monde»
Thibaut de Saint Vincent, président de Barnes, première société d'immobilier résidentiel de prestige de dimension internationale implantée à Paris, Londres, Miami et Bruxelles, commente la situation particulière du marché immobilier parisien. Entre hausse généralisée et réajustement des prix, il compare la bulle parisienne à l'évolution du marché en province et à l'étranger. Explications :
Depuis 1997, nous sommes dans un cycle de hausse des prix. Après la première guerre en Irak marquant le début d'une importante chute des prix de l'immobilier jusqu'en 1997, 1998 a amorcé un redémarrage avec une envolée des prix en 2000 qui s'est poursuivie jusqu'à l'été 2008.
Cet emballement du marché se retrouvait autant à Paris que dans des villes de province, où il n'était pas coutumier de voir une telle hausse. A titre d'exemple, il y a quelques temps, le prix du m² avoisinait 4 000 € dans les meilleurs quartiers de Marseille, un prix excessif au regard de la qualité des constructions et des problèmes de sécurité propres à la ville de Marseille.
A Paris, nous constatons également un arrêt dans l'augmentation des prix de vente. Les prix se stabilisent. Mais là encore il ne faut pas généraliser la situation. Il est nécessaire de faire la part des choses entre le marché des biens intermédiaires (1), des biens de qualité (2) et le haut de gamme (3).
Concernant les biens intermédiaires nous sommes sur une période longue de réajustement à la baisse de l'ordre de 25%. Pour les biens de qualité, la baisse a commencé en province et à Paris les prix stagnent. Quant aux biens d'exception, il n'y a pas de nuances entre Paris et la province, les prix sont très élevés et devraient le rester car l'évolution est liée à la situation économique internationale.
A l'heure actuelle, dans le cas des biens immobiliers de prestige, le marché parisien reste très cher. Pour un appartement de très grand standing, le prix du m² est de 3 500 ? à Miami et 10 000 ? à New York alors qu'à Paris il se situe aux alentours de 12 000 €. Que dire de l'avenir ? Même s'il est difficile de prévoir les tendances futures nous remarquons dans le moyen de gamme des réajustements à la baisse qui devraient se poursuivre. Du côté des biens de qualité, les prix parisiens devraient plus ou moins rester les mêmes. A contrario le prix de ces mêmes biens en province devrait retrouver des prix plus justifiés.
En conclusion, Paris reste une capitale chère. Il est anormal, qu'aujourd'hui dans la capitale française, une personne ayant une bonne situation financière ne puisse s'offrir un appartement de 100m² sans rencontrer de difficultés. Afin de redonner un nouveausouffle à la vente sur Paris, les propriétaires seront contraints dans un avenir proche de revoir leur prix à la baisse, car il est une certitude, la grande majorité des Parisiens ne pourra pas continuer à investir des sommes exorbitantes pour se loger».
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#Tribune thibaut de saint vincent
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