TRIBUNE / A L'AFFICHE
« C'est le temps : grands écarts sur le marché immobilier »
« Aujourd'hui le marché immobilier est plus complexe, plus difficile à appréhender, ce qui représente pour nous une opportunité de se démarquer des autres prestataires. Nous analysons cette situation comme le temps des grands écarts. Depuis un an, nous entrons dans une période d'ajustement du marché, qui pour l'heure ne fait que tester ses limites de résistance. En observant l'évolution des prix moyens du mètre carré à l'échelle nationale, on pourrait hâtivement conclure à une stabilisation des prix, tout juste calée sur la pente de l'inflation. Prenons deux exemples : le prix du m² individuel pour les maisons est aujourd'hui en moyenne de 2 128 €, soit +2 % en un an. Le prix du m² collectif atteint, lui, 3177 €, soit -0,44 % depuis un an. Mais le premier grand écart que nous constatons se situe entre les régions, où les disparités n'ont jamais été aussi importantes. Pour les maisons, nous passons ainsi de +7 % pour la région Centre à -5 % pour les Yvelines. Pour les appartements, nous passons de + 8 % dans le Val d'Oise à -12 % en Basse-Normandie. Et à l'intérieur même de chaque région les écarts se creusent entre les centres villes, où les prix résistent, voire restent orientés à la hausse, et les banlieues, où les prix accusent des baisses atteignant souvent 10 %.
Un triple impact
Ce phénomène de baisse ou de hausse des prix selon la région a trois impacts. Le premier est celui d'un resserrement des critères d'octroi des prêts par les banques. Deuxième effet : la hausse des taux de crédit qui, en un an seulement, a désolvabilisé un ménage de 20 000 € dans sa capacité d'emprunt. La disparité des prix entre les régions se traduit enfin par le renchérissement des prix des carburants. Les CSP comme les employés ouvriers et les cadres s'éloignent moins volontiers des centres villes car le trajet entre le domicile et le travail est trop coûteux, alors que les mêmes cherchaient à s'éloigner des centres villes proportionnellement à la flambée des prix. Face à cette situation, l'agent immobilier doit retenir l'attention du propriétaire pour qu'il vende à un prix raisonnable, faute de quoi il ne vendra pas. A cause d'un écart important entre les aspirations des vendeurs et le budget des acquéreurs, nous assistons aujourd'hui à une augmentation des stocks de biens à vendre.
De nouveaux défis pour l'agent immobilier
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#Tribune patrice abraham
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